Difficile de comparer deux applications dont la philosophie est différente, pourtant ces deux applications ont plus de ressemblances qu’il n’y parait. Ulysses se veut être une application centré sur l’écriture et plus particulièrement l’écriture de romans. Drafts est plutôt centrée sur la prise de notes, tout est fait pour prendre une note le plus rapidement possible.
Mon utilisation courante de ces deux applications est la publication de billets de blogs. Chacune remplit son rôle avec leurs lots d’avantages et d’inconvénients.
Pourquoi ce choix me direz vous ? J’utilise Ulysses depuis plusieurs années maintenant mais le passage à l’abonnement me fait reconsidérer mes choix. En effet, Ulysses coûte 40€ à l’année alors que Drafts coûte seulement la moitié. Est-ce que les 20€ de différence justifient le switch vers Drafts.
Drafts
L’automatisation avant tout
Je n’ai jamais été un grand fan de Drafts, l’interface est plutôt réservée à des utilisateurs aguerris. J’ai toujours pensé que l’application n’était pas faite pour conserver des notes mais plus pour les faire transiter de Drafts vers d’autres applications. Il faut savoir que Drafts permet de réaliser des « actions », et depuis la version 5 elles sont scriptable. De fait, il est facile de transformer une note ou même plusieurs notes vers d’autres application.
La personnalisation
Drafts permet de personnaliser l’interface, il gère deux modes, le premier clair et le second foncé. Il est possible de switcher de l’un à l’autre automatiquement. Chaque mode est customizable via des thèmes intégrés.
Certains mode manque à l’appel pour en faire un éditeur agréable à la manière du mode « TypeWriter » sous Ulysses.
Les différentes barres d’outils sont personnalisables, il est possible de disposer de raccourcis différents en fonction du mode d’écriture. Finalement tout le monde s’y retrouvera tant les possibilités offertes sont nombreuses.
L’interface
L’interface est plutôt austère au premier abord. Le logiciel est moins tourné vers l’écriture mais plus vers la prise de note rapide. Il faut considérer Drafts comme un point d’entrée depuis lequel on « dispatch » les notes vers d’autres horizons.
L’application permet par exemple de créer de multiples rappels dans l’application du même nom depuis une note contenant une liste de choses à faire.
C’est ce types d’actions qui mettent en valeur la puissance de cette application.
J’aime beaucoup la possibilité d’arranger les paragraphes et de pouvoir accéder rapidement à un sommaire depuis l’interface de Drafts. Ainsi, il est possible de voir d’un seul coup d’œil les différents chapitres du document, et de pouvoir les arranger comme bon vous semble.
Ulysses
Les exports
L’une des grandes forces d’Ulysses réside dans ses nombreux formats d’export et celui qui me plait le plus est « l’ePub ». C’est un format que je pense utiliser à l’avenir afin de publier des livres. Pour l’instant Drafts ne permet pas l’export dans ce format et c’est vraiment le point qui me fait sérieusement réfléchir à rester sous Ulysses. Je ne connais pas à première vue d’applications qui permettent la création d’ePub sous iOS.
Le format de fichier
Un autre avantage d’Ulysses c’est qu‘il ne traite pas les fichiers comme de simples fichiers textes. Il est capable de garder dans le fichier les images que vous y importez. Il garde la souplesse d’un word sur la gestion des images et des fichiers attachés, tout en gardant la simplicité de l’écriture en markdown.
Personnellement, cela me permet de gérer mes articles de blog à un seul endroit. J’écris l’article et je peux y insérer les images qui seront définitivement sauvegardées dans l’article. Ainsi, je conserve une copie dans Ulysses et une copie sur le site en tant que billet de blog.
L’interface
L’interface d’Ulysses est pensée pour plaire au rédacteur. Le mode « TypeWriter » est mon mode favori, il permet d’écrire tandis que la ligne d’écriture reste toujours au même niveau. Cela offre un confort de frappe et engendre moins de fatigue oculaire.
L’organisation en dossiers est plus naturelle, tandis que Drafts mise sur des dossiers prédéfinis (inbox, archives…) et des tags, Ulysses mise sur des dossiers et confère la possibilité de tagger ses articles.
Enfin, Ulysses permet une gestion des objectifs d’écriture. Vous pouvez également disposer de statistiques sur le nombre de mots contenus dans votre article. Les statistiques sont poussées à l’extrême pour un apprenti écrivain, vous y trouverez le nombre de mots avec ou sans espaces, le temps de lecture estimé…
Conclusion
En conclusion, chaque application possède son lots d’avantages et d’inconvénients. Finalement, mon côté Geek me fait préférer Drafts, mais le plaisir d’écriture me fait sérieusement envisager de rester sous Ulysses. Les lacunes d’Ulysses en termes d’automatisation peuvent être comblées à l’aide de l’appplication Scriptable dont je reviendrai sur son fonctionnement mais qui permet de scripter tout un tas de choses notamment la publication d’articles vers Hugo ou Jekyll.
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