Photo : passage de Sony à Fujifilm

Photo : passage de Sony à Fujifilm

Cela fait une dizaine d’années que je fais de la photo. J’ai toujours connu des appareils photos Sony ou presque (Alpha 77, 99, A7r, A7II, A7III, A7C, RX100VII), bref, vous l’aurez compris la liste est longue.

Je me suis séparé dernièrement de mon A7C, en effet, je me suis rendu compte que le changement d’objectif en voyage avec des enfants, c’est un sport dangereux 😨. Puis il faut bien parler de la fatigue mental de se poser la question “ai-je choisi le bon objectif ?”, “et si j’avais mon zoom ?”, “La qualité serait surement meilleure avec mon 24 mm 1.4”.

Sans parler du syndrome de la fièvre acheteuse, on veut toujours le nouveau modèle d’objectif le plus lumineux. Une fois l’acquisition faite on se rend compte qu’il est trop gros, alors on le revend puis on le rachète puis finalement il est trop lourd alors on le revend une nouvelle fois…

Je ne sais pas si vous vous reconnaissez dans ces comportements, mais moi la seule solution que j’ai trouvée, c’est de me séparer de mon A7C définitivement ou pas (ne jamais dire jamais).

Mais, après 10 ans de photos, même avec mon challenge en cours de ne prendre des photos qu’à l’iPhone, le besoin d’avoir un appareil photo est fort.

Après mon périple chez Leica avec le Q, je cherchais un appareil photo performant, mais le plus petit possible sans trop perdre en qualité et taille de capteur. Le nouveau Sony A7C me semblait idéal, et il l’était. Alors pourquoi je l’ai vendu ?

Sony est une super marque, il y a des super ingénieurs, ils font techniquement les meilleurs appareils photos. En revanche, la finition de leur boitier et le design de ces derniers n’ont rien d’extraordinaire, sans parler de la prise en main.

Il n’y a aucune joie ni émotion quand on prend un boitier Sony dans la main. On sait qu’on va faire des super photos, il n’y aura pas de déchet (autofocus extraordinaire). Finalement, ce manque d’émotion m’a poussé à tester la photo uniquement depuis mon téléphone et dans certaines situations, ça fait très bien le travail, mais l’émotion n’y est pas non plus.

Un Leica est inabordable en termes de budget pour moi. Le Leica Q ne possède pas la bonne focale, le 28 mm déforme vraiment trop les personnes lors des photos de portrait. Un Leica Q à 35 mm serait vraiment intéressant, mais le tarif serait de toute façon trop important.

J’ai regardé chez Fujifilm, je l’appelle le Leica du pauvre, je trouve leur gamme d’appareils vraiment bien pensée. Il y en a pour tous les gouts et surtout aucun appareil a l’exclusivité du capteur ou autre. Ils sont tous relativement au même niveau technique, seuls les boitiers sont différents pour différents types de photographes. Les X-Pro sont magnifiques, cependant comme je le disais plus haut, j’aimerais faire une croix sur le choix des objectifs. Ne pas avoir à me poser la question de la focale ou de l’ouverture et puis je cherche l’appareil le plus compact possible. Il y a bien la gamme XE que je trouve très jolie, mais on perd la visée optique. Cette dernière que je n’ai jamais connue (je n’ai jamais fait de photo argentique) pique ma curiosité. Il ne reste donc que la série X100 de chez Fujifilm à proposer la double visée avec un objectif fixe, c’est donc le X100V sur lequel j’ai jeté mon dévolu.

Je me reconnais de plus en plus dans la philosophie Fujifilm à savoir choisir une pellicule entendez par là choisir une simulation de film puis photographier. J’ai toujours photographié en RAW et c’est la première fois que je vais abandonner ce format au profit des films de simulation comme à l’époque de l’argentique. Je vais figer une ambiance, je ne vais ne pas la voir en direct avec la visée optique et conserver cette joie de l’impatience de regarder ce que la simulation de film a apportée à ma photo.

Vous voyez l’idée ? Je vise, je prends la photo et je suis pressé de voir le résultat ? Jusqu’à présent nos téléphones, mes appareils Sony me donnaient en direct cette information, il n’y avait qu’à passer à la photo suivante.

Fujifilm c’est d’abord un bel objet, un boitier avec une multitude de boutons pour se permettre de s’affranchir de l’écran. J’aurais même aimé que Fujifilm permette avec son X100V de fermer complètement l’écran afin de ne même pas voir le résultat de la photo en direct, à la manière du XPRO3. Qui sait peut-être dans la prochaine itération du X100.